Posté le 13 juin 2017 - par paul blanchot
Analyser son propre livre
Bien que certains soient tentés d’écrire comme cela leur vient, et c’est une méthode comme une autre, lorsque vous arrivez vers la fin de votre manuscrit, avec le désir d’en tirer le meilleur, et donc de l’améliorer au mieux, il peut être intéressant de se lancer dans une analyse de votre livre.
Comment procéder ?
Un livre se découpe en chapitre, donc je vous conseille de prendre quelques feuilles blanches et de noter chaque chapitre, titre et résumé des faits, puis un espace blanc.
Vous pouvez ensuite vous poser les questions suivantes : y a-t-il un élément de suspense en début, milieu ou fin de chapitre ? Quelle accroche permet de garder le lecteur intéressé par ce qu’il lit ? L’histoire progresse-t-elle ou est-ce un passage de transition ? Quelle place ai-je accordé à mes personnages ?
Avez-vous placé un élément fort : rebondissement, péripétie incroyable, coup de théâtre ou autre ?
Oui, mais à quoi ça sert ?
En ayant répondu à toutes ces questions, pour l’ensemble des chapitres, vous allez vous retrouver – peut-être – avec des zones vides, des faiblesses dans le scénario, des personnages pas assez présents ou travaillés, des absences de tel ou tel élément, baisse de rythme, chapitre un peu trop plat, que sais-je encore ?!
Et le fait de réfléchir à tout cela devrait faire naître des idées complémentaires, et vous permettre d’enrichir votre récit, avant la phase finale d’affinage et de recentrage sur l’essentiel. Selon moi, l’un des pires défauts d’un ouvrage et ce qui est absent, qui n’a pas été suffisamment réfléchi pour donner ce sentiment de réalité exacte à votre récit.
Il suffira parfois d’une petite phrase pour suggérer, rajouter une interrogation, un rappel bienvenu ou autre.
Pourquoi faire tout ça ?
Je garde toujours en tête cet exemple d’un interview Alfred Hitchcock à propos du suspense :
« Pour le suspense, le public sait que la bombe est là et que dans cinq minutes la bombe explose. C’est le suspense quand le public sait que la bombe est là. Quand le public ne connaît pas, c’est une surprise. J’aime le suspense perçu »
Car le rôle de l’écrivain est de manipuler le lecteur, de l’entraîner à éprouver des émotions, de faire en sorte que tout le roman soit un cheminement émotionnel, qui va le faire trembler, pleurer, éprouver, s’angoisser, et s’émouvoir.
Aussi l’analyse que je vous propose, en sus du travail réalisé lors de l’écriture, va vous permettre de bien vous assurer que le cheminement prévu est parfait, ou s’en approche…
Allez, bon courage amis écrivains ^_^ Et à bientôt ! Bises
Paul
2 commentaires
Nous aimerions connaître la vôtre!
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15 juin 2017
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anne.vacquant@free.fr a dit:
oui, mais il est difficile d’être objectif et impartial. Soit on est trop dur, soit on ne l’est pas assez…
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15 juin 2017
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paul blanchot a dit:
Effectivement Anne, il faut ensuite se baser sur les remarques de Béta Lecteurs. Néanmoins cette méthode est très instructive et apporte souvent de très bonnes idées d’amélioration.